Besoin de trouver le sommeil [Sirius]

Andréa venait de sortir en furie de la Grande-Salle. Tout le monde devait maintenant parler de Sirius et d'elle, ainsi que de cette crétine de fille qui était venue leur parler. Tout le monde devait être au courant de ce qui s'était passé entre eux, même si elle doutait qu'ils connaissent la vraie version, mais en tout cas, il était trop tard pour rester discret à ce sujet.

Alors qu'elle sortait d'un pas vif, les larmes lui montant aux yeux, elle s'était dirigée vers l'infirmerie, sans réfléchir à l'endroit où elle devait aller. Ses pas l'avaient mené directement dans cette salle où elle était sure de trouver de quoi dormir tranquillement, sans penser ne serait qu'une seule fois à Sirius Black. Elle ne comprenait pas ce qu'il voulait, elle ne savait plus où elle en était, et c'est complètement perdue qu'elle déboule dans l'infirmerie qui était vide à cette heure là.

Elle referma la porte derrière, et s'avanca vers Madame Pomfresh avant de lui expliquer son cas. Elle lui raconta qu'elle dormait mal sans lui dire pour autant pour quelle raison, et la guerisseuse lui conseilla gentiment de s'asseoir avant de disparaître plus loin.
Andréa se posa doucement sur un des lits blancs, avant de mettre sa tête entre ses mains.

Elle n'en pouvait plus de cette histoire et de cette situation. Pourquoi tout était tellement compliqué ? Pourquoi avait-elle réagit ainsi en voyant Black et cette fille ? La raison était toute simple, mais elle avait du mal à le comprendre. Elle avait été jalouse. Pas jalouse de la tenue de cette fille, ni de sa vie, non. Elle n'avait seulement pas supporté de voir Sirius avec une autre fille. Mais elle était bête de réagir ainsi. Il ne lui appartenait pas, et il ne lui appartiendrait jamais. Alors pourquoi se faisait-elle du mal en s'attachant à lui ?

Ca n'avait aucun sens, et pourtant, elle se sentait terriblement mal, et perdue aussi. Pourquoi avait-elle autant besoin de savoir où ils en étaient tous les deux ?

Elle finit par laisser couler quelques larmes sur ses joues. Elle avait besoin de décompresser, de dormir, et ensuite de parler avec Sirius, quelle qu'en soit l'issue.

Décidement, les femmes étaient vraiment des êtres à part! Pour la millième fois depuis qu'il s'était levé ce jour là, Sirius jura tout en marchant dans les couloirs. Entre Andréa, Lily, et Valentine, il était bien servis!! Il avait tenté quelques minutes plus tôt de sauver la face à cette chère Andréa mais celle-ci s'était transformé en furie et avait disparu comme un courant d'air. C'était à ni rien comprendre! Valentine était en train de la ridiculiser. Il s'était dit qu'en agissant ainsi, il l'aiderait et lui ferait plaisir. Mais non! Cette femme était vraiment impossible! Que devait-il faire à la fin pour qu'elle soit contente? Lorsqu'il niait une quelconque relation, elle se mettait en rogne, et dans le cas contraire également. Il fallait vraiment qu'ils mettent un terme à cette histoire. Cela commencait à lui pourrir la santé. Il passait des nuits blanches, était d'une humeur massacrante et ne mangeait presque plus rien, lui qui avait d'habitude un apétit d'ogre. Ils allaient devoir discuter de cette situation une bonne fois pour toute, et le plus tôt était le mieux.

Mais pour le moment, Sirius avait besoin de calmant. Il craignait de perdre patience et d'assassiner Servilus en chemin s'il avait l'occasion de le croiser. Cela n'était pas le première fois que ca lui tentait mais là, il pourrait mettre l'acte sur sa mauvaise humeur et sa fatigue. Ses pas le menèrent naturellement vers l'infirmerie, un lieu où il aurait pu avoir sa carte de fidélité tant il passait du temps là bas. Si les services auraient été payants, PomPom lui aurait déjà fait des multiples réductions! Bref! Il s'y sentait presque comme chez lui. Et la seule solution qu'il voyait pour le moment pour soigner ses maux de tête et ses insomnies c'était d'aller voir Pomfresh et de se faire prescrire des somnifères. C'était déjà un début.

Alors qu'il arrivait devant l'infirmerie, Sirius posa ses mains à plat sur la double porte et l'ouvrit en grand, persuadé de ne trouver personne à cette heure ci de la journée. Quelle ne fut pas sa surprise en avisant l'objet de ses soucis, allongée quelques mètres plus loin. Impossible qu'elle ne l'ait pas entendu arriver. Il avait fait tellement de bouquan , se croyant seul dans les lieux. A cette distance, il ne pouvait voir correctement son visage, ni apercevoir les quelques larmes qu'elle avait laissé couler. Toutefois, il était évident qu'elle avait les yeux fermés.

Aprés avoir hésité un instant, Sirius se dirigea vers la rangée de lit oposés à ceux d'Andréa. Il s'assit sur l'un deux et tourna la tête vers la salle du fond, d'où la tête de Pomfresh venait d'apparaitre:

" C'est à quel sujet Monsieur Black? "

Sirius marqua un temps de pause, durant lequel ses yeux allèrent se poser brievement sur Andréa. Il finit par dire:

" Occupez-vous de ma camarade, je ne suis pas pressé. "

L'infirmière ne se fit pas prier et retourna dans la réserve. Il n'avait pas voulu donner d'explication en présence d'Andréa. Si elle venait à apprendre qu'il avait besoin de calmant et de somnifères, elle finirait par se douter qu'elle en était la cause. Cela lui aurait fait trop plaisir et elle ne se saurait pas géner pour lui faire une quelconque remarque. Rien que pour se venger. Pourtant, à cet instant, Sirius n'avait rien à se reprocher...

Cela faisait à peine 30 secondes qu'Andréa était entrée dans l'infirmerie après être sortie en furie de la Grande Salle. Assise sur un des lits blancs qui rappelait l'hôpital, elle attendait que Madame Pomfresh vienne lui apporter ce dont elle avait besoin.
La tête entre les mains, les yeux fermés et les joues humides, elle pensait et repensait à tout ce qui s'était passé. De ce jour là, dans la salle désafectée, à aujourd'hui, dans la Grande Salle. Cette histoire n'avait aucun sens. Lui jouait avec elle, elle réagissait comme une enfant. Elle ne voulait qu'une chose: dormir, et s'expliquer ensuite avec Sirius Black, qui lui faisait tant de mal, sans le vouloir peut etre.

Mais elle se demandait vraiment si il ne le faisait pas exprès. Elle avait beau en avoir marre de ce garçon, elle ne pouvait croire qu'il soit du genre à faire des choses exprès pour la blesser. Elle ne voyait pas quel plaisir ça lui apporterait.
Sauf que c'était ce qu'il faisait. D'accord, c'était elle qui avait dit qu'elle ne voulait pas que ce qui se passait entre eux se sache, mais elle n'avait pas supporté de le voir accroché à cette pouf. Et le pire avait sûrement été lorsqu'il avait brusquement changé de comportement, et qu'il était venu se coller cette fois, à elle.
Elle ne comprenait pas comment il avait pu penser qu'elle accepterait un tel comportement. Elle ne pensait même pas que c'était pour elle qu'il l'avait fait. Mais même si elle aurait apprécié ça, et qu'elle l'en remercierait, elle ne pouvait accepter qu'il change de fille de cette manière.

Peut-être était-elle trop attachée à lui après tout. Elle n'aurait pas du l'être. Mais il arrive parfois qu'on s'attache à quelqu'un à qui on aurait jamais pensé s'accrocher. Et pour elle, c'était lui.
Enfin...Peu importait réellement ce qui allait se passer, mais elle devait lui parler et mettre les choses au clair. Il fallait qu'elle sache où ils en étaient, ce qu'ils étaient exactement, et si il y avait un quelconque avenir à cette drôle de relation. Elle avait l'étrange sentiment que cette histoire finirait mal, même si elle esperait le contraire...

Mais alors qu'elle s'était perdue dans ses pensées en étouffant quelques sanglots, elle entendit la porte s'ouvrir avec fracas. Quelqu'un venait d'entrer, mais elle se fichait de qui exactement. Elle resta immobile, et silencieuse losqu'elle entendit Pompom l'infirmière de Poudlard s'adresser à quelqu'un. Elle n'entendit qu'une seule chose, un nom. Un nom qui résonna dans sa tête et qui lui donna presque le tournis. Black.

Elle leva brusquement la tête et eut un instant la vue brouillée par ses yeux humides. Elle le fixa un instant, puis l'entendit répondre qu'il valait mieux qu'elle s'occupe d'Andréa d'abord. Elle le suivit du regard jusqu'à ce qu'il s'assoit sur un des lits dans la rangée d'en face puis détourna le regard vers un des pans de mur en face d'elle également.

Elle n'avait aucune envie de parler maintenant. A vrai dire, elle en avait envie quelques secondes auparavant mais maintenant qu'il venait d'entrer ici... Il l'avait pris de court. Pourquoi le hazard faisait il ainsi les choses ?

Andréa allait vraiment finir par devenir folle. Peut-être bien qu'elle se mettait dans des états pas possibles pour une petite chose de rien du tout, mais cette fois c'était plus qu'une toute petite chose. Entre les mauvaises nuits qu'elle passait, et Sirius qui la faisait tourner en bourrique, elle ne savait plus où elle en était. Si on ajoutait en plus la foule de sentiment qui l'envahissait quand elle pensait ou était avec le jeune homme, c'était clairement trop pour elle.

Pourquoi s'amusait-il ainsi avec elle ? Pourquoi est-ce qu'il avait ce comportement là, à se moquer d'elle une minute, et la minute d'après venir se coller à elle en la tourmentant ? Elle ne le comprenait pas. Elle ne voyait pas ce qu'il voulait. Le savait-il seulement ? Et elle, le savait-elle ce qu'elle voulait ? Elle se posait cette question après avoir croisé un instant le regard de celui qui lui causait tant de soucis. Les yeux fermés, elle réflechissait à ce qu'elle était censée faire pour qu'ils s'expliquent, et pour qu'ils mettent cette histoire au clair. La seule chose qui parvenait à ses oreilles était le bruit de fiole provenant de l'endroit où s'était eclipsée Madame Pomfresh, et Andréa pensa qu'elle mettrait sûrement 3 ans avant de lui apporter ce dont elle avait besoin.

Mais le silence qui regnait dans la vaste pièce ne fut que de courte durée. Déjà, Sirius prenait la parole d'un ton presque brutal qui manqua de la faire sursauter. Elle ouvrit de nouveau les yeux, tombant sur ceux de ce Maraudeur qui arborait comme d'habitude et comme si rien ne pouvait le toucher, une attitude nonchalante et presque tranquille.
Est-ce qu'il était vraiment si insensible à ce qui s'était passé ? Ou bien est-ce qu'il dissimulait ce qu'il ressentait ? Car à cet instant précis, elle était incapable de deviner ses sentiments, même si elle voyait qu'il lui en voulait. Mais il lui en voulait de quoi ? De devenir folle devant toute cette histoire ? De ne pas comprendre son comportement, tantôt distant, tantôt proche ? Elle n'arrivait pas à le suivre, et elle était tombée sous son charme alors que c'était ce qu'elle désirait le moins, ou en tout cas c'est ce qu'elle avait voulu se faire croire. Et bizarement, ça avait marché un moment. Sauf qu'en lui interdisant de parler de ce qui s'était passé, elle s'était elle-même mis dans un pétrin impossible.

Quelle idiote vraiment! Elle aurait du le repousser dès le début, le repousser lorsqu'il lui avait demandé de le faire, au lieu d'être gentille. Pourquoi avait-elle changé de comportement ? Pour que ça finisse en ridiculation totale devant tous les élèves de l'école, le tout agrémenté d'une bonne belle dispute ? Vraiment, elle était pathétique, elle le savait, et elle s'en voulait tellement qu'elle aurait aimé tomber immédiatement dans un sommeil profond. Peut-être que quand elle se réveillerait elle trouverait Sirius à son chevet ? Et peut-être que tout serait plus simple ? Elle en doutait.

Et puis... Il avait raison. Elle ne savait pas ce qu'elle voulait. Enfin, elle le savait sûrement au fond d'elle, mais toute cette histoire la rendait folle, et elle était incapable de réfléchir correctement aux sentiments qu'elle ressentait. Qu'est-ce qu'elle voulait, là, maintenant ? Mettre cette histoire au clair. Mais justement, dans cette histoire, elle voulait quoi ? Et lui que voulait-il ? La tourmenter ?
C'est le regard plongé dans le sien qu'elle répondit, les jours humides, et les yeux emplis d'un mélange de reste de colère, d'incompréhension, et dans lesquels on voyait bien qu'elle était perdu.

"Parce-que toi tu le sais peut-être ?"dit-elle d'une voix étrangement calme comparée au ton qu'elle avait pris dans la Grande Salle.

C'était vrai ça, et lui que voulait-il à la fin ? Lui qui passait d'une ex petite amie à elle en deux secondes, sans explications, juste comme ça, après l'avoir rendu folle de jalousie, après qu'elle ce soit ridiculisée, après qu'il se soit moqué d'elle. Savait-il ce qu'il voulait, lui ? Elle n'en avait pas l'impression.

Andréa ne s'attendait pas à un long silence de la part du jeune homme. Elle s'attendait à une de ses réactions habituelles où il lui aurait répliqué qu'il avait posé la question avant, ou encore qu'il savait très bien ce qu'il voulait. Mais non, il ne fit rien de ça, et Andréa n'en fut que plus déboussolée encore. Mais pourquoi les choses étaient si compliquées et bizarres à la fin ?

Elle garda le regard fixé dans ses deux yeux qui la regardait, se demandant à quoi pouvait bien penser Sirius. Au fond d'elle, elle avait comme un brin d'espoir qu'il alait dire que oui, il savait ce qu'il voulait, et que ce qu'il voulait c'était elle. Mais elle se faisait plus de mal en écoutant cette partie d'elle qu'autre chose. Elle voyait pourtant qu'il semblait troublé lui aussi, ce qui changeait de son attitude nonchalante qu'il arborait si fièrement comme si rien ne le touchait. Peut-être qu'il voyait enfin qu'il lui avait fait du mal en la faisant tourner en bourrique ? Elle n'en savait rien.

Et lui qui gardait le silence...
Elle eut un vif sursaut alors que Madame Pomfresh criait qu'elle devait trouvé le professeur Chourave. Bien que la guérisseuse avait fait un bruit pas possible, Andréa avait sursauté surtout parce-qu'elle avait été surprise par le sursaut de Sirius. Elle était bien trop perdue dans ses pensées pour réagir au bruit de verre brisé, et aux autres paroles de Pompom.

Finalement, elle sortit et les laisse seuls dans la pièce, ce qui fit un drôle d'effet à Andréa, qui repensa à toutes les fois où ils s'étaient retrouvés seuls dans une pièce. Elle avait de plus en plus le sentiment qu'elle avait vraiment fait de gros erreurs dans cette histoire, et qu'elle s'était piégée toute seule. Pourquoi n'avait-elle pas surpassé cette idée de "je ne veux pas qu'on sache ce qui s'est passé parce-que je ne veux pas que les autres pensent que je suis une autre de tes conquêtes" ? C'était complètement idiot de s'arrêter à ça. Surtout que n'importe qui d'autre aurait profité de la situation. Pourquoi était-elle si compliquée, hein ? Elle en venait à se faire du mal.

Le jeune homme s'assit alors sur le lit, et sans la fixer à un seul moment, il lui dit alors qu'il irait parler à Valentine, et que d'ici quelques jours, elle serait de nouveau tranquille. Là encore, elle fut surprise. Alors comme ça il ne répondait pas non plus à sa question ? Et il réglait cette histoire ainsi ? En laissant les choses s'arranger pour les autres, et en s'écartant du devant de la scène, comme il le disait ? MAis elle alors ? Et puis, cette histoire ? Ils en étaient où ? Il se passait quoi ? Elle avait tellement envie de connaître ces réponses... Mais apparemment, il était clair que cette histoire n'avait pas de sens à ses yeux, et qu'il ne valait mieux pas tenter de continuer de quelque manière que ce soit. Un brin décue, et encore un peu plus blessée, elle le regarda encore une fois, du même regard empli d'une dizaine de sentiments différents.

La question était: devait-elle le laisser partir ainsi, sur ces mots, ou devait-elle chercher à en savoir plus sur ce qu'il avait voulufaire avec elle. Elle comprenait clairement qu'il n'avait voulu que jouer avec elle, mais il fallait qu'elle l'entendre, car elle aurait toujours le sentiment qu'il y aurait pu avoir autre chose sinon.

"Alors je n'étais qu'un jeu, c'est ça ? Qu'un passe-temps, une prise de tête si on veut, une autre conquête de quelques jours avec qui tu t'es amusé un moment ?"dit-elle en passant ses jambes d'un côté du lit, se levant pour faire quelques pas vers le jeune homme.
"C'est étrange parce-que j'ai comme l'impression qu'on ne s'est pas tellement amusés que ça. J'aimerais quand même que tu m'expliques ce que j'étais, si j'ai été quelque chose."dit-elle, d'un ton encore calme, même si on pouvait entendre l'écho de la tristesse qu'elle ressentait.

Oui, elle se sentait mal. Elle avait l'impression de perdre quelque chose d'important pour elle. Et c'était d'autant plus étrange que cette histoire n'avait emmené que des ennuis, que ce soit au sujet du regard des autres, ou bien simplement pour les insomnies, les disputes et les prises de tête. Elle n'arrivait pas à croire qu'ils en soient là, alors qu'ils en étaient là depuis le début.

Elle voyait pourtant clairement qu'il venait de faire quelque chose d'inhabituel chez lui: mettre son orgeuil de côté, et ça la touchait quand même beaucoup.

Andréa le regardait s'avancer vers la sortie alors qu'elle lui posait ces quelques questions dont elle avait réellement besoin de connaître les réponses. Pourquoi en avait-elle tant besoin ? En réalité elle ne le savait pas vraiment, elle avait seulement besoin de l'entendre dire ce qu'il pensait de tout ce qui s'était passé, qu'elle ne reste pas dans l'espoir qu'il y avait un quelconque avenir. Au fond d'elle elle le savait, elle n'avait aucune envie que cette histoire finisse mal, qu'elle finisse par un adieu et qu'elle ne voit plus jamais Sirius de la façon dont elle le voyait. Elle avait beau l'avoir detester, et ne pas le comprendre, lui en vouloir de la faire ainsi tourner en bourrique, elle avait toujours cette sensation en sa compagnie, ou en tout cas, lorsqu'ils étaient seuls, que tout s'arrangerait, et que si elle ouvrait clairement les yeux, elle verrait qu'il n'est pas comme il veut le montrer.

Elle s'était attachée à lui, malgré le fait qu'ils aient connu plus de disputes que de bons moments, et malgré le fait qu'ils semblaient tous deux se detester. A croire que la haine et l'amour étaient proches. Mais est-ce que c'était de l'amour ? Et puis d'abord, qu'est-ce qui lui prenait de penser à ce mot là, ici, maintenant. Croyait-elle vraiment que ses sentiments pour le jeune homme allaient jusque là ? Non. Ou du moins, elle tentait de se convaincre, que c'était seulement parce qu'elle s'était attachée à lui d'une certaine manière qu'elle se sentait si triste d'en être arrivé là. Mais c'était peut-être tout autre chose...

Le jeune homme se tourna vers elle, mais bizarrement, son regard ne resta sur elle qu'une seconde à peine, comme s'il n'arrivait pas à garder les yeux sur elle. Il détourna le regard et au bout d'un court silence, finit par répondre. Ainsi, il ne s'amusait pas. Elle était soulagée d'entendre ça, même si d'un autre côté ça avait un son étrange à ses oreilles. Elle ne le pensait pas à être du genre à se jouer tout le temps des gens, mais elle avait besoin de s'en convaincre, de le voir comme quelqu'un qu'elle ne devait pas fréquenter, pour ne pas lui sauter dessus, ou laisser parler ses sentiments. C'était la seule façon de résister à ce qu'elle resentait: le diaboliser, en quelque sorte.

Elle le fixa un instant, silencieuse. Mais c'était plus parce qu'elle ne savait pas quoi dire que parce-qu'elle n'avait rien envie de dire. Au contraire. Elle était décidée à ce qu'ils s'expliquent avant qu'il ne parte, à ce que tout soit clair pour elle, comme pour lui, à ce que cette histoire soit mise à plat, même si ça ne voulait rien dire pour lui. D4ailleurs, il n'avait pas répondu à sa dernière question, il ne lui avait pas dis si elle avait été quelque chose pour lui, elle en concluait donc qu'elle n'avait rien été de plus qu'une autre conquête, même si il ne s'était pas amusé.

"Je... Tu..."tenta d'elle de commencer. Mais elle ne voyait pas quoi dire maintenant, alors qu'il avait volontairement oublié de répondre à une question importante. Est-ce que ça valait le coup de le retenir si il désirait partir et si en plus de ça, elle n'avait rien été pour lui ? Peut-être pas.
Elle soupira silencieusement, passant une main sur ses yeux qu'elle ferma une seconde. Peut-être en profiterait-il pour s'eclipser, et peut-être que ce serait la meilleure des choses à faire, mais elle n'en était pas certaine.

Même si Andréa était perdue depuis maintenant un moment, elle l'était encore plus à cet instant là. Elle corait avoir compris ce que Sirius voulait dire, et pour elle c'était certain: il ne voulait pas d'elle, et encore moins de cette histoire. Ca lui faisait mal de l'admettre, même si elle savait que c'était la meilleure chose à faire pour arrêter de souffrir comme elle souffrait en ce moment. Mais étrangement la percpective de le laisser partir comme ça lui faisait plus de mal que tout le reste.
Pourquoi ? Pourquoi était-ce si difficile alors qu'elle n'en pouvait plus de cette histoire ? Pourquoi refusait-elle que ca se termine alors qu'elle passait des nuits horribles et des journées tout aussi difficiles ? Elle n'y comprenait rien. Et lui, qui venait de faire un pas vers elle, elle l'avait senti. A quoi pensait-il maintenant à cet instant précis ? Pensait-elle à ce qu'elle ressentait, ou avait-il seulement peur de culpabiliser de la laisser ainsi ? Elle n'en savait rien non plus, elle était plus perdue que jamais.

Et puis finalement, elle sentit sa main prendre la sienne pour l'enlever de son visage. Elle croisa un instant ses yeux, puis finalement, il prit se slèvres pour l'embrasser avec tellement de douceur qu'elle sentit son coeur battre à tout rompre. Elle ferma les yeux, savourant ce contact, sans pourtant comprendre pourquoi il l'embrassait. Mais c'était tellement bon, tellement doux et tendre, c'était presque un frôlement de lèvres, comme s'il avait peur de la briser en la touchant.

Elle descendit rapidement de son nuage lorsqu'il rompit le contact pour se reculer, et finalement lui tourner le dos. Elle eut l'impression de toucher le sol avec brutalité, et elle fut une nouvelle fois muette de suprise. Elle avait presque du mal à croire que ce qu'il venait de se passer était vrai. Et lui qui disait qu'il valait mieux qu'elle l'oublie. Comment pouvait-elle le faire ? Elle n'avait jamais rien ressentit de semblable pour qui que ce soit.
Elle le regarda douloureusement se diriger vers la porte, sentant son coeur battre à tout rompre encore une fois, mais c'était presque douloureux. Elle avait une boule dans la gorge et les larmes lui montaient aux yeux alors qu'elle le rattrapa vivement. Elle n'était pas très consciente de ce qu'elle faisait, mais elle savait seulement une chose: elle s'en voudrait longtemps si elle ne tentait pas de le retenir. Pourquoi l'avait-il embrassé ainsi si il voulait réellement la quitter ?
Elle attrapa vivement, mais avec douceur sa main et le forca à s'arrêter.

"Sirius..."dit-elle presque dans un murmure.

Andréa se demandait comment elle arrivait à tenir encore debout avec la tonne de sentiments qu'elle ressentait. Elle avait l'impression d'être envahie par une vague de tristesse et de desespoir, le goût des lèvres de Sirius toujours sur les siennes. Elle aurait sûrement mieux fait de le laisser partir, d'attendre que Madame Pomfresh revienne et lui donne un bon somnifère, et d'aller dormir pendant des heures dans son dortoir. Peut-être que lorsqu'elle se reveillerait tout serait en ordre. Cette histoire serait du passé et elle se sentirait beaucoup mieux. Mais elle ne savait pas si ca se passerait ainsi. Il était fort probable que même après des heures de sommeil réparateur, elle se sente toujours aussi mal face à Sirius.

Elle n'avait aucune envie de le perdre, elle le savait. Mais y avait-il l'ombre d'un espoir pour eux ? Elle se disait que d'un certain côté oui. Il était venu vers elle, l'avait embrassé, et maintenant alors qu'il s'en allait, il s'était arrêté lorsqu'elle l'avait retenu. Elle sentait au fond d'elle qu'il avait peut-être envie de rester près d'elle, et de voir cette histoire s'arranger, pour finir autrement. Mais apparemment, il jugeait qu'il valait mieux mettre un terme à tout ça, en la laissant ici, comme elle l'avait voulu. Il resta dos à elle, et finit par reprendre sa main vivement pour lui dire que de toute façon c'était ce qu'elle voulait, qu'il la laisse tranquille.

Il avait raison, il la faisait tourner en bourrique. Un coup il lui disait de laisser tomber, un coup il l'embrassait pour finalement partir. Qu'est-ce qu'il voulait à la fin ? Sauf qu'il avait raison également. Elle lui avait dit clairement qu'elle voulait qu'il la laisse tranquille. MAis elle avait dit ça au début, et finalement, elle n'avait rien dit de tel la nuit où ils s'étaient vus dans la salle commune. Pas même dans la Grande-Salle. Elle s'était rendue compte qu'elle ne pouvait pas lutter contre ce qu'elle ressentait pour lui, et elle l'avait d'un certain côté accepté. Sauf qu'il n'avait cessé de jouer avec elle. Et elle n'était pas prête à assumer ses sentiments. C'était compliqué, oui.

"Je sais, mais..."commença-t'elle, ne sachant comment exprimer tout ce qu'elle ressentait. Elle avait envie de lui dire qu'elle s'était attachée à lui, beaucoup, beaucoup trop certainement... Elle commencait même à réaliser que les sentiments qu'elle ressentait étaient peut-être plus forts encore qu'elle ne le pensait. Etait-elle tombée amoureuse de Sirius Black ? C'était bien possible. Mais comment faire alors que lui refusait de s'aventurer dans ce genre d'histoire ?

"Je sais ce que j'ai pu dire. Mais...c'est au-dessus de mes forces, je veux pas que tu partes... Si c'est vraiment ce que tu veux, d'accord, mais... si il y a une seule petite partie en toi qui aimerait rester là, alors reste s'il te plaît."dit-elle, les yeux embués de larmes.

Andréa ne pensa plus à rien à partir du moment où Sirius la serra contre lui. Elle avait tellement besoin de ce contact... Peu importait si Madame Pomfresh débarquait et les trouvait ainsi tous les deux. Elle n'en avait rien à faire, et d'ailleurs, elle ne pensait même pas que la guérisseuse pouvait arriver à tout moment. Non. Elle était sur une autre planète, et puis franchement, quand vous étiez dans les bras d'un tel homme est-ce que vous auriez le temps de penser à ce qui pourrait arriver si on vous prenez en flagrant délit ?

Elle ferma les yeux pour savourer cette étreinte, et inspira une grande bouffée d'air pour reprendre son calme. Le parfum de Sirius l'apaisait, de même pour ce contact. Elle était passée d'un état à un autre si vite! Elle avait l'impression que les évènements qui s'étaient déroulés quelques secondes auparavant étaient bien loin. Elle se sentait tellement bien dans les bras de Sirius...

Mais tout comme lui, elle sentait déjà les effets de l'attirance qu'elle ressentait pour le jeune homme prendre possession d'elle. Et alors qu'elle restait bien gentille malgré son envie grandissante de prendre possession de ses lèvres, Sirius, lui, passa à l'action, ce qui ne déplu guère la jeune femme. Elle répondit immédiatement à son baiser qui devint très vite bien plus langoureux qu'au départ, et étrangement alors qu'elle aurait du avoir peur de la façon presque possessive dont il l'embrassait, Andréa ne ressentit en aucun cas de la peur. Au contraire, elle ne répondit que plus profondèment au baiser qu'ils échangeaient, attirant Sirius plus près d'elle encore en passant ses bras autour de sa nuque.

Elle avait besoin de ce contact physique avec lui, comme si c'était vital pour elle, comme si elle avait besoin de ça pour tenir debout. Elle n'aurait jamais pensé éprouver cela avant, mais à cette instant ça lui paraissait tellement naturel et évident.

Peut-être qu'Andréa n'aurait pas du être aussi encline à ce contact avec Sirius. Peut-être qu'il aurait mieux vallu pour eux qu'elle le repousse, qu'il parte et qu'ils ne recommencent jamais ce qui avait pu arriver dans la salle commune. Mais Andréa savait qu'elle aurait été malheureuse si elle avait agis ainsi. Elle n'avait besoin et envie que d'une chose: lui. Peu importait que depuis le début cette situation soit étrange. Est-ce que les choses étaient simples normalement dans ce genre de situation ? Non. Elle le savait. Les relations qui commencaient ainsi étaient très souvent forcées de devenir plus profonde. Etrange tout de même, mais c'était vrai.

Elle l'avait detesté. Enfin c'est ce qu'elle avait pensé. Il l'avait énervé, et mis hors d'elle, oui, mais c'était surtout parce-qu'elle s'en était voulue à elle-même de craquer, d'être charmé par lui, celui qui charmait tant de filles à Poudlard. Elle avait eut peur de n'être qu'une relation d'un jour, ou d'un soir. Et finalement, elle se rendait compte maintenant, que cette relation lui aménerait surement plus de bonheur qu'elle ne l'avait pensé au départ. En tout cas si Sirius décidait de rester. Elle voulait qu'il reste. Et vu la manière dont il l'embrassait maintenant, elle avait comme l'impression qu'il le voulait aussi.

Il finit par se détacher d'elle, plongeant ses yeux dans les siens alors qu'ils reprenaient tous deux leurs souffles. Elle aurait souhaité qu'il ne rompe pas ce baiser, mais ils avaient besoin l'un comme l'autre de respirer et puis, tout comme Sirius, elle avait besoin de savoir ce qui allait se passer. Elle savait maintenant ce qu'elle voulait, et elle avait l'impression qu'ils voulaient la même chose, mais apparemment, lui ne savait pas où elle voulait qu'ils en viennent.
Il posa alors la question qu'elle se posait, et c'est en le regardant dans les yeux qu'elle répondit, alors qu'un faible sourire apparaissait sur ses lèvres. Cette situation était assez drôle quand on savait toutes les disputes qu'ils avaient eu, et ce qui s'était passé ce midi là.

"Je sais ce que je veux. Et peut-être que tu ne l'as pas compris, mais ce que je veux c'est toi. Etre avec toi."

Elle esperait qu'il comprenne qu'elle voulait juste qu'ils cessent de se disputer, et qu'ils acceptentce qu'ils ressentaient, ce dont ils avaient envie. Pourquoi devraient-ils se séparer si ils avaient envie d'être ensemble ?

Il vit un léger sourire se dessiner sur les lèvres d'Andréa et Sirius se dit que c'était probablement bon signe. Sa réponse l'étonna sans pour autant le prendre au dépourvu... Paradoxalement. Il savait que l'attirance était mutuelle mais de là à ce qu'elle lui avoue ce qu'elle venait d'avouer... Bien sur, elle ne parlait pas d'amour. Et bien malgré lui, Sirius sentit son coeur se serrer avant de se secouer mentalement! Stop! Ne pas jouer les chochottes dans un moment pareil! Elle voulait être avec lui, c'était déjà beaucoup, surtout venant d'elle.

Il lui adressa alors un sourire sincère qui se figea lorsqu'un bruit de pas résonna de l'autre côté de la porte. C'était quelqu'un qui portait des talons. Et les sens de Sirius lui apprirent sans surprise que l'infirmière revenait... Déjà! Irrité, le jeune homme baissa un instant les yeux sur Andréa avant de s'écarter légerement. Décidement! Cette femme arrivait au plus mauvais moment! Ils commencaient enfin à mettre les choses au clair! Qu'allaient-ils faire à présent? Ils étaient venu, probablement pour la même chose: des somnifères. Toutefois, s'ils arrivaient à régler cette histoire, ils en auraient plus besoin. Devaient-ils alors se cacher et feindre d'avoir quitter l'infirmerie avant que la porte ne s'ouvre?

Sirius eut un moment de doute! Il fallait agir vite car déjà le bruit de pas s'approchaient. En plus, ils étaient tous les deux plantées devant la porte! Que faire? Il parcourut la pièce du regard, celle-ci étant trés vaste! Ils trouveraient bien un endroit où se cacher... encore! Cela devenait une habitude chez eux! Songea t-il, un peu amusé malgré lui.

Ses yeux se posèrent sur un paravant replié contre le mur. Ce dernier servait habituellement à séparer les différents lits mais vu qu'il n'y avait aucun blessé à long terme, on l'avait déplacé non loin de la sortie. S'emparant de la main D'Andréa, Sirius s'avanca ni une ni deux vers l'objet et se glissa derrière, avec elle. C'était complètement ridicule de se cacher à présent. Ce n'était pas comme si elle les surprenait en pleine scène de baiser. Mais s'ils restaient là, ils allaient devoir parler avec l'infirmière, justifier pourquoi ils avaient besoin de calmants, etc. Et Sirius n'avait pas envie de parler pour le moment!

Ils venaient tout juste de disparaitre derrière le paravant que déjà la porte s'ouvrait... La voix de Pomfresh résonna non loin d'eux:

" Juste Ciel! Où sont-ils passés? "

Elle s'était tout d'abord immobilisé sur le seuil avant de faire quelques pas en avant. Malgré lui, Sirius ne put s'empecher de rire discrètement de la situation.

Andréa avait dit cela sincèrement, d'ailleurs c'était presque évident pour elle, mais elle savait qu'il avait fallu qu'elle le dise pour que Sirius le comprenne. Tout comme elle avait du l'entendre de sa bouche. Elle n'avait pas parlé d'amour, c'était vrai. Mais ce n'était pas parce-que ce sentiment n'était pas présent. Elle avait seulement pensé que lui dire ce genre de chose maintenant l'aurait peut-être fait fuir. N'était-il pas Sirius Black ? Il avait beau être là avec elle, il était toujours le même, et elle avait vraiment peur qu'il s'enfuit en l'entendant parler de ce genre de sentiment. Elle en viendrait sûrement à lui dire, si elle sentait qu'il ne partirait pas en courant.

Elle le vit alors sourire, et son coeur manqua presque un battement. Oui, elle en rajoutait peut-être un peu trop. Mais ce genre de sourire était bien rare sur le visage de notre beau maraudeur, et elle était touchée de le voir sourire de cette manière. Il était si craquant... Elle sortit cependant de sa rêverie lorsque des bruits de pas se firent entendre. Andréa mit plus de temps à se rendre compte de qui était la personne qui arrivait. Elle n'avait pas les sens super développés de Sirius, et qui plus est, elle était encore sur un petit nuage.

Sirius eut comme un instant d'hésitation, et elle demanda ce qu'il comptait faire alors qu'il se reculait d'elle. Que dirait Madame Pomfresh ? Rien, sûrement. Ils ne faisaient rien de mal à ce moment précis. Cependant il était vrai qu'ils n'avaient peut-être plus vraiment besoin de somnifères, et elle allait très certainement leur demander pourquoi ils en avaient besoin, et bla, et bla...

Andréa fut tout de même surprise de sentir Sirius lui prendre la main et de se voir entraînée derrière un paravent qui se trouvait là. Décidement, ils aimaient jouer à cache-cache! Les deux fois où ils s'étaient retrouvés tous les deux, ils s'étaient également cachés. Dans la salle desafectée, c'était Sirius, dans la salle commune, c'était eux deux. Et cette fois-ci, encore une fois, ils se cachaient de quelqu'un.

Tous deux eurent tout juste le temps de se glisser derrière leur cachette que la porte s'ouvrait, et que la guérisseuse débarquait. Andréa calma sa respiration, et resta immobile, voulant éviter qu'elle ne les voit. Si elle n'aurait rien dit en les voyant devant l'entrée tous les deux, elle dirait cette fois quelque chose si elle les trouvait tous les deux planqués derrière le paravent.
Mais déjà elle prononcé à voix haute un "Juste ciel! Mais où sont-ils passés ?", et Andréa se mordit la lèvre pour se retenir d'éclater de rire. Pompom faisait maintenant quelques pas. Elle devait très certainement les chercher, mais Andréa était certaine qu'elle ne penserait pas à regarder par là. Elle était maintenant dos à eux, et lorsqu'Andréa passa rapidement la tête pour voir ce qu'elle faisait, elle ne s'en rendit pas compte.

"Et voilà qui m'apprendras à être maladroite!" dit-elle, semblant se résigner à les chercher.

Elle sembla alors décider de partir dans sa réserve, ou son bureau, et elle s'éloigna alors. Andréa tourna la tête vers Sirius, ravalant son fou rire, et lui chuchota:

"Elle est partie. On devrait en profiter pour sortir."

Aussitôt dit, aussitôt fait. Sans même attendre que monsieur est accepté ou non, elle lui prit la main et sortit de derrière le paravant. Objectif: la porte de sortie. Elle eut le temps de pousser les lourdes portes, que déjà on entendit Madame Pomfresh revenir vers eux. Andréa écarquilla les yeux et accéléra, courant presque dans le couloir, la main de Sirius dans la sienne. Elle eut juste le temps d'entendre Pompom dire: "Mais... Qu'est-ce que..." qu'ils tournaient à l'angle du couloir.

Andréa s'appuya contre le mur, éclatant finalement de rire et tentant de reprendre son souffle. Elle n'avait pas l'habitude de ce genre de situation, et elle avait trouvé ça particulièrement drôle. Lâchant la main de Sirius, elle continua un instant de rire, puis finalement releva la tête vers le jeune homme et lui sourit largement. Finalement, cette journée n'était peut-être pas si horrible que ce qu'elle avait cru à midi.

Andréa pourrait être d'accord avec Sirius: ils avaient agis un peu stupidement. Mais ils s'étaient amusés en quelque sorte, et ils rigolaient maintenant tous les deux, ensemble, ce qui, d'aussi loin qu'elle s'en souvienne, n'était encore jamais arrivé. Alors peu importait leur comportement, surtout que Madame Pomfresh ne serrait pas du genre à dire quoi que ce soit à ce sujet.

Andréa cessa de rire et leva les yeux vers Sirius qui était aussi euphorique qu'elle. Elle le contempla quelques secondes, un large sourire aux lèvres, heureuse de le voir sourire de cette manière, heureuse et encore un peu plus sous le charme. Qu'est-ce qu'il pouvait être craquant vraiment! Et voilà qu'il s'avancait vers elle. En à peine deux secondes il déposait de nouveau ses lèvres sur les siennes, et elle répondit passionnement. Il était vrai qu'ils s'étaient interrompus ici, et ils avaient donc tout à fait le droit de reprendre où ils s'en étaient arrêté, même si ils étaient maintenant dans un couloir.

Et ce qui montra à Andréa qu'elle voulait vraiment une chose, c'était être avec Sirius, c'est qu'elle ne s'inquièta même pas du fait qu'on pouvait les surprendre. Bien sûr, si un professeur passait, ils étaient morts. Mais elle se fichait des élèves et de ce qu'ils pourraient bien dire. La seule chose qui comptait c'était lui, eux, et ce qu'ils étaient en train de faire. Elle était tellement bien avec lui, dans ses bras... Elle aurait pu y rester des heures et des heures.
Mais déjà, un ricanement se faisait entendre, et Sirius s'écartait légèrement d'elle pour regarder qui les avait interrompu. Elle regarda elle aussi, et vit un Serpentard passer dans le couloir. Elle le suivit un moment puis reporta son attention sur le jeune homme.

Lui adressant un sourire sincère, elle reprit le baiser qu'ils avaient interrompu, sans se soucier le moins du monde du vert et argent. Ils prolongèrent le baiser un moment, et finalement, Andréa détacha ses lèvres des siennes pour reprendre son souffle, collant son front contre le sien, les bras autour de son cou.

"Quelle journée!"murmura-t'elle en décollant son front du sien, plongeant son regard dans ses yeux. "On a déjà dû te le dire des dizaines de fois mais... tu es vraiment craquant, tu le sais ?"

Il était vrai qu'à les voir à cet instant, personne n'aurait pu s'imaginer qu'une heure avant ils se disputaient vivement dans la Grande Salle, pas même que seulement quelques minutes auparavant Sirius décidait de "s'écarter du devant de la scène un moment". Ils avaient l'air tellement biens à ce moment là. Andréa se sentait d'ailleurs sur un nuage. Etrange comme toute la fatigue qu'elle avait accumulée, tous les soucis et toutes les prises de tête s'étaient envolés d'un seul coup. Elle était maintenant convaincue qu'ils s'étaient pris la tête pour rien, qu'ils s'étaient compliqués la vie. Mais peu importait, puisque maintenant, ils profitaient sans se poser de question. Et c'était beaucoup mieux ainsi.

Elle lui fit donc sa petite remarque, ses yeux plongés dans les siens et sourit largement en le voyant rire devant ses paroles. Quoi ? C'était si bête que ça ? Mais déjà il lui faisait un clin d'oeil. Elle secoua la tête et lui lança un regard qui disait "Eh! Bonjour la modestie!" en l'entendant dire que oui elle n'était pas la première à lui dire. Il n'était pas un Black pour rien! Elle ne pu tout de même s'empêcher de fermer les yeux une seconde devant le baiser qu'il déposé sur son nez. Mon dieu, ce qu'il était... elle ne trouvait pas le mot mais elle était définitivement sous le charme. Elle se demandait comment elle faisait pour ne pas lui sauter dessus et laisser aller ses pulsions là ici, maintenant, tout de suite, dans le couloir. Encore heureux que mademoiselle n'écoutait pas cette partie d'elle sinon, bonjour la punition si un professeur passait par là!

Elle reprit ses esprits et l'écouta ajouter que sortant de sa bouche ce n'était pas la même chose. Ce qui la fit sourire largement. Finalement il lui demanda de la même manière qu'elle si on lui avait déjà dit qu'elle était sexy. Elle rit franchement et plongea de nouveau son regard dans le sien.

"Oh oui! On a du me le dire des centaines de fois déjà, mais... venant de toi c'est pas la même chose." dit-*elle plus pour reprendre sa réponse à lui que pour dire la vérité.

Elle sourit en coin, le regarda un instant puis approcha sa bouche de son oreille pour lui murmurer un:

"Par contre je peux facilement te retourner le compliment. Je me demande comment je fais pour me retenir de te sauter dessus." dit-elle avant de s'écarter doucement.